Beaucoup aimé ce concert, la succession de moments de grâce est impressionnante : Alone, les cristaux de Kyoto Song, les bruissements de Cold, la frénésie de Burn tête sur l’épaule de Simon, la majesté de At Night, Prayers for Rain et ses nuages dorés transpercés par le chant, A Forest, etc.
Ce qui fait l'originalité de ces concerts ce sont bien sûr les nouvelles chansons mais moins en raison de leur nouveauté qu’en raison du gouffre qu’elles ouvrent lorsqu’elles sont jouées. Lorsque ces morceaux, qui n’existent que là (du moins pour nous et pour le moment) et qui n’en existent que plus intensément, se terminent, il semble que Robert doive faire un effort pour pouvoir s’en extraire.
Son visage, lorsqu’il interprète notamment And Nothing Is For Ever, le montre comme hors de notre portée, entouré par d’autres âmes. On sait que l’intensité du chant de Robert vient du fait qu’il renoue à chaque interprétation avec l’émotion qui est à la source de ses chansons. Mais il semble maintenant que des ombres l’accompagnent sur scène et cherchent à le retenir.
Je vis le dernier rappel, le rappel pop, presque comme un soulagement. Robert est souriant, il blague. Il me semble cependant que l’interprétation de certains morceaux (Close To Me par exemple) est moins légère et qu’ils perdent ainsi un peu de leur grâce lumineuse.
Alone, Pictures Of You, Kyoto Song, A Night Like This, Lovesong, And Nothing Is For Ever, Cold, Burn, At Night, A Strange Day, Push, Play For Today, A Forest, A Fragile Thing, From The Edge Of The Deep Green Sea, Endsong
I Can Never Say Goodbye, Plainsong, Prayers For Rain, Disintegration
Lullaby, The Walk, Friday I’m In Love, Doing The Unstuck, Close To Me, In Between Days, Just Like Heaven, Boys Don’t Cry