ZOLA JESUS - CONATUS (album review)
- par Ivlo, lundi 3 octobre 2011, 17:14.
Une ouverture fantomatique en harmonie avec une pochette d’un blanc le plus immaculé possible avant cette AVALANCHE de fraicheur glacée.
ZOLA JESUS allie modernité et sobriété à la fois avec une révérence siouxsienne baignée dans une production extrêmement soignée, maitrisée et cohérente sur ce CONATUS.
Après VESSAL et cette voix venue des profondeurs pour jaillir et atteindre les sommets contagieusement vertigineux.
On y entend dans ce décor des incantations et murmures lointains, différentes strates méticuleusement construites pour un ensemble à faire pâlir les plus audacieuses divas estampillées pop.
SEEKIR ou la meilleur interprétation de la mort qui danse.
IN YOUR NATURE où la démonstration la plus convaincante de l’aboutissement d’une tradition gothicomélodique.
Aux percutions tribales répond un chant de toute beauté qui vient se languir sur une orchestration spatiale.
On pourra reprocher à la jeune interprète de donner dans la surenchère plutôt que de se concentrer sur une note uniquement atmosphérique et émotionnelle. A force de froid intense nos oreilles auraient tendance à être anesthésiée.
Mais malgré des références souvent évidentes, ZOLA JESUS arrive à passer l’épreuve de la simple copie, du pastiche, s’appropriant à la fois les thèmes des anciens et ceux des modernes. Des racines nées dans la cold-wave qui se confrontent au modernisme du 3ème millénaire.
Sur SKIN, preuve de sobriété captivante avec ce piano conçu je suppose pour les anges. Registre plus adapté pour magnifier cette tonalité d’alto masquée de force et gravité.
Sur le final de COLLAPSE, le cérémonial emprunt de spiritualité achève l’œuvre d’une lumière blanche aveuglante.
Nos autres sens sont toujours en ébullition pour ne pas nous laisser emporter ailleurs.